Retour à la fac... et à la blogosphère



    Non, ce blog n'est pas fermé, malgré mon absence de ces derniers mois... Sans compter que (tenter de) vous communiquer mon enthousiasme pour mes lectures me manquait trop! On enchaîne donc sans plus attendre sur ce qui m'aura fait vibrer depuis... le mois de décembre dernier.
Mes études s'étant totalement accaparé la deuxième partie de cette année universitaire 2016, la liste sera très courte et à peine rattrapée par les trouvailles trop peu nombreuses de cet été, d'autant plus que je me suis enfin attaquée à un mastodonte de la littérature fantasy, paru à la fin des années 90 et remis au goût du jour grâce à son adaptation par la chaîne HBO...

Retour à l'heroic fantasy :


    Oui, il s'agit bien du Trône de Fer.
    Les deux premiers tomes de l'intégrale ayant constitué le joyau de mes cadeaux de Noël dernier, j'ai savouré ces quelques 2000 pages de pure heroic fantasy et m'apprête seulement à entamer le tome 3. Chaque volume correspondant à une saison de la série télé, vous comprendrez mon angoisse vis à vis d'éventuels spoilers!
    L'écriture soignée ainsi que l'enchaînement très bien pensé des divers points de vue ont constitué en ce qui me concerne un des principaux atouts de cette saga. Ne manque que le récit raconté par Cersei, qui, bien qu'elle ait ses quelques défauts, m'a pour ses discours sur la société patriarcale des Sept Couronnes rappelé cette chère Marquise de Merteuil. Oui, je pèse mes mots. L'autre petite déception - qui ne parvient tout de même pas à geler mon enthousiasme pour le Trône de fer - est que les dragons qui ne parlent pas sont pour moi à des créatures comme celles que l'on rencontre chez Robin Hobb ce que les zombies sont aux êtres humains... - c'est d'ailleurs le seul réel défaut que j'avais trouvé à l'univers de Harry Potter.

    En bref, Game of Thrones est une série dont je n'avais entendu que du bien, et dont je viens confirmer avec plaisir l'excellente réputation!

Des monstres et des ombrunes : 

    L'autre grand coup de cœur de ces derniers temps aura été pour un autre univers déjà très fameux bien avant que je n'en entame fébrilement la lecture : 


   Autant vous faire partager ma déception tout de suite : non, je n'ai même pas eu l'occasion de savourer le film, qui pourtant me faisait de l’œil depuis un certain temps! Mais cela fait partie de mes envies, ce qui signifie que vous aurez droit à une petite session de "de pages en images". 
     Le roman a été tout à fait à la hauteur de ce que j'en espérais, malgré des rebondissements attendus. Ajoutons à cela que le style s'adresse majoritairement à des adolescents, mais sans que cela ne soit une réelle contrainte. L'ensemble constitue donc une lecture qui permet de retrouver un univers magique dans lequel on entre avec bonheur, histoire de se mêler à ces enfants particuliers sans âge...

   Un dernier pour la route?

Kim Newman et le mythe moriartien :


   Parmi les ouvrages plus qu'alléchants dont semble regorger la collection des éditions Bragelonne, cette production relativement récente de Kim Newman m'a immédiatement attirée. L'univers de Sherlock Holmes a beau faire l'objet de plus d'adaptations qu'il n'est pas possible d'en lire et visionner au cours d'une seule vie, il semblerait que mettre le professeur James Moriarty et son acolyte le colonel Sebastian Moran au premier plan reste une idée encore peu explorée. 
    Ces sept nouvelles déjantées et irrévérencieuses sont autant d'occasions de savourer les références fines dont Newman a parsemé ce recueil... et de faire chuter le grand Sherlock Holmes du piédestal sur lequel plus d'un siècle d'engouement l'a placé. Le plus fin limier de Londres n'est plus que le "grand échalas" de Baker Street, son image de génie saccagée par les mémoires retranscrites de Moran, qui en a fait un petit curieux désireux de se mêler du business de ceux qui, selon lui, constituent les véritables figures d'autorités alternatives de l'Angleterre de la fin du XIXè. Holmes ne règne plus que sur Baker Street, tandis que l'empire de Moriarty s'étend à toute l'Europe.  La sublime Irene Adler, "Rossignol américain" parvenue à battre Holmes - et de façon magistrale? Je n'ose vous retrancrire l'odieux surnom duquel Moran l'a affublée...
    L'effet de gémellité entre les duos Holmes/Watson et Moriarty/Moran, s'il paraît évident, est très finement travaillé dans ces nouvelles dont les titres sont, suivant la tradition, des pied-de-nez à ceux des versions originales (La ligue de la planète rouge - de loin mon récit favori -, L'invertébré grec, ou encore Désordre à Belgravia). On met Moriarty au premier plan, de la même manière que l'est Holmes dans les récits de Watson ; il est la tête pensante de laquelle Moran exécute les plans avec une confiance aveugle ; celui qui relate ses "exploits" admire son impressionnante intelligence. 
   Tout est pensé comme si Newman avait voulu, le temps d'une lecture, remplacer le mythe Sherlock Holmes par le mythe Moriarty. A lire absolument, pour les fans n'ayant pas peur d'une petite provocation!

    
    Nous voici au terme de ce bilan plutôt léger. Je me remets tout doucement au plaisir de retrouver le blog et les nombreux bloggeurs littéraires, et il me faudra un certain temps avant de reprendre un rythme habituel... Mais j'ai été plus secouée qu'attendu par Une place à prendre, de J.K. Rowling - une chronique est donc à venir!

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