Ramsey Campbell, Soleil de Minuit




    Cet auteur figure lui aussi dans la bibliographie de l'Atlas des brumes et des ombres, avec le roman Images anciennes. Le problème est que je n'ai pas trouvé ce titre et me suis donc contentée de Soleil de minuit. Je ne l'ai pas regretté car j'ai adoré son atmosphère.

    Vous connaissez le fameux soleil de minuit, qui est en fait le jour polaire, la période autour du solstice d'été pendant laquelle le soleil ne se couche pas. Ici, c'est également un conte du grand froid présent dans un recueil interdit qui a hanté l'enfance du héros. Devenu adulte, il se souvient d'un phénomène étrange auquel il a assisté dans le cimetière où sont enterrés ses parents. Installé avec sa famille à Stargrave (littéralement : la tombe de l'étoile), un village mystérieux assez retiré, il se sent très attiré par la forêt qui borde sa maison...
   
     La forêt est un des cadres classiques du fantastique et est très efficace dans ce roman : dès que j'ai entendu parler d'une forêt, outre que je connaissais le genre dans lequel s'inscrit le roman, j'ai su qu'il allait se passer quelque chose de louche. Elle est effectivement un des thèmes centraux du récit, avec le froid persistant, malsain et surnaturel qui s'installe à Stargrave...
   Je ne veux pas que vous vous attendiez à être saisi de frayeur en lisant "Soleil de minuit" parce qu'honnêtement, ce ne sera pas le cas. Mais au-delà des mensonges de la quatrième de couverture, qui nous promet frissons et autres manifestations physiques classiques de la frayeur, c'est un roman agréable à lire et très prenant. Le rythme du récit est assez lent, ce qui laisse une grande place au suspense quant bien même les rebondissements ne nous attendent pas à chaque page. Je tiens également à mentionner la présence de la légende du soleil de minuit, bien que je ne sache pas si elle a été inventée par l'auteur ou si elle existe vraiment, autour de laquelle le fantastique se construit dans ce roman. Le passage où cette légende est racontée est peut-être le seul moment un peu effrayant du récit, mais elle permet de mieux s'immerger dans l'univers du roman et de comprendre comment s'est construit l'imaginaire du personnage principal... et comment cet imaginaire finit par rejoindre la réalité.

    Pour finir, Soleil de minuit n'est peut-être pas un des romans que je qualifierais d'absolument indispensable à une bibliothèque, mais il gagne à être lu au moins une fois!

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

2061 : Odyssée trois - Arthur C. Clarke

Le Parfum, histoire d'un meurtrier

Trois oboles pour Charon - Franck Ferric