La trilogie du Vorkeul

    Cette trilogie, composée du Chant, du Rêve et de la Haine du Vorkeul, a été un véritable coup de cœur de mon adolescence. On a ici affaire à une série de science-fiction à l'origine destinée aux adolescents, mais qui peut être élargie à tous publics. L'auteur, Michel Honaker, a également marqué mes lectures avec ses biographies, notamment celles de Beethoven, Bach et Tchaïkovski. C'est réellement un auteur prolifique que je vous encourage à découvrir, y compris pour ses romans jeunesse que l'on peut adorer quel que soit notre âge.



       Résumé :
   Sharn est un Vorkeul, une créature à l'apparence particulière et doté d'un don encore plus étrange : le Chant. Mais de tous côtés, les collectionneurs les traquent, lui et ceux de son espèce. Les Cages se vendent à prix d'or. Privé de l'organe qu'il chérit plus que son âme, Sharn est déterminé à se venger et à reprendre la part de lui qu'on lui a volée...
    Emprisonné au cœur même de Dédale, le monde-prison qui ne cesse de changer de forme, Sharn va devoir survivre. Assouvir sa vengeance. 


Sortie : 1999



      Mon avis : Le risque quand on décide de se replonger dans des séries lues il y a dix ans est de ne plus se souvenir que des grandes lignes. Pas de profusion de détails pour cet article, donc, je me contenterai de vous exposer mon ressenti sur cette série - ou plutôt les souvenirs de ce ressenti. Curieusement, même si je trouve assez frustrant de ne pas avoir les moindres petits aspects de l'histoire en mémoire, il reste assez agréable de me souvenir du coup de cœur que j'ai eu pour ces romans.

     Premier très bon point, l'originalité de l'univers. Je suis tout de suite tombée amoureuse des Vorkeuls, avec lesquels l'identification est d'autant plus aisée que le récit nous est donné du point de vue de Sharn. Il est immédiatement présenté comme une créature sensible, meurtrie du fait de l'ablation de la Cage, ce qui m'a tout de suite fait me prendre d'affection pour lui. On est vraiment ici dans le type du héros tourmenté, sombre
     Leurs particularités sont très rapidement mises en avant : par exemple, l'espèce des Vorkeuls ne comprend que des mâles, qui doivent pour procréer s'accoupler avec une femelle de n'importe quelle espèce. L'union des deux donnera un Vorkeul... Dans la même optique, si les Vorkeuls sont décrits comme laids, on sent qu'ils possèdent malgré tout une sorte de beauté qui leur est propre. 
     Autre bon point, le style de Michel Honaker. La poésie domine cette trilogie, l'écriture est simple sans paraître trop "brute" et le lyrisme omniprésent : la douleur de Sharn, ses émotions, sont au centre du récit. On suit son évolution en trois points distincts : à chaque tome correspond sa peine particulière, son état d'esprit, de la détresse à la soif de vengeance, puis au pardon et à la renaissance.      Le mythe autour de la Cage est lui-même très poétique, tout comme les "ponts d'ombre" que peuvent créer les Vorkeuls dans l'espace par le Chant. Cette faculté leur permet d'ailleurs de créer de façon quasi illimitée, du moins autant que le peut leur imagination. Il existe de plus un Chant spécifique pour différentes émotions, situations, ou besoins, ce qui nous fait rapidement comprendre à quel point leur Cage est indispensable aux Vorkeul. On insiste d'ailleurs très fortement sur le fait que Sharn se sent non seulement mutilé physiquement sans cet organe, mais aussi à quel point il se sent blessé dans son âme. 

   Si vous n'êtes pas intéressés par la science-fiction "pure et dure", cette trilogie est faite pour vous : on n'y trouve pas de termes techniques à toutes les pages, même si le contexte scientifique est bien présent, dans un univers futuriste où la domination de l'être humain s'étend à tout l'univers. En somme, c'est une série que je vous recommande peu importe votre âge. 

    Bonne lecture!

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